top of page
Rechercher

La Lettre du Vistemboire n°3 : un enfant sans histoires

  • Photo du rédacteur: Alexandre Missoffe
    Alexandre Missoffe
  • 19 févr.
  • 2 min de lecture




A bien y réfléchir je ne suis pas sur que les professeurs qui me disaient jadis qu’avec moi ça faisait toujours des histoires, rendaient par là hommage à mon sens du récit... Mais peut-être est-ce cela qui me donne aussi ma liberté : Ah oui ?! Alors comme ça je fais des histoires ? Hé bien, pourquoi pas !? Faire de faire des histoires son métier, joli pied de nez ! 

C’est curieux, d’ailleurs, que « faire des histoires » soit péjoratif. Que ce soit synonyme de compliqué, de tordu.  « Faire des histoires » c’est faire des difficultés, causer de l’embarras. On aurait pu entendre, à l'inverse, que celui qui fait des histoires embellit la vie, la colore lui donne un sens et une saveur qui en font le sel… mais non, il l’emberlificote.

De même, à l’école on dit d’un enfant qu’il est « sans histoire » quand il ne se fait pas remarquer, ni en bien ni en mal. Qu’il est sage et discret. Un gamin facile. Simple. Chiant quoi.  Mais heureusement c’est un écart de langage. Il n’y a pas d’enfants sans histoire. Il n’y a que des adultes qui ne tendent pas assez l’oreille pour les entendre.

Est-ce que ce sont ces enfants sans histoires qui font les hommes sans qualités. Même les gens sans histoire se racontent des histoires. Tiens, « raconter des histoires », encore, pourquoi est-ce synonyme de mentir ? L’équivalent anglais de « storytelling » est bien plus juste. Faire le récit des choses, des êtres, des idées, des envies c’est rendre le monde à la fois plus intelligible et plus sensible. C’est donner de l’épaisseur aux liens qui nous unissent à la vie.

 

Dans 40 jours le Vistemboir, 13 passage des Panoramas, ouvrira sa boîte à histoire.

Les deux premiers récits qui s’en échapperont sont déjà construits et les pièces qui les constituent sont rassemblées. Il s’agit pour le premier de « 1911 : l’enlèvement de la Joconde » et pour le second « les constitutions de la France ».

Un récit du Vistemboire tient l’affiche environ un mois et existe en trois versions. La version où le récit se construit autour des pièces uniques qui e témoignent ; la version pour le public plus jeune (la même mais racontée différemment et avec quelques animations et jeux au Vistemboire ; et la version « hors-les-murs du Vistemboire qui est comme un jeu de piste où chaque étape est un chapitre. 

Du coté des travaux, cela avance comme avancent toujours paraît-il les travaux, c’est-à-dire que cela paraît reculer mais sans entamer l’optimisme des ouvriers. Le chef de chantier me disait encore hier « ça sera fini dans une semaine monsieur, et quand je vous dis ça, je ne vous raconte pas d’histoires ! »

 
 
 

Comments


13 Passage des Panoramas,

75002 Paris, France

bottom of page